Textes
Mathilde s'empare du vécu pour façonner des expériences qu'elle tient à situer. Sa pratique est protéiforme, tant qu’elle transmet sa vivacité, issue d’un esprit aussi bien poétique qu'humoristique. De l'écriture, à l'installation en passant par de l'édition, les projets de l’artiste traduisent une sensibilité modelé au grès de son quotidien. L’espace d’exposition devient le lieu de restitution des actions menées par Mathilde, le plus souvent dans l’espace urbain, parfois à son tour site de monstration de ses pièces, dont le destin est confié aux intempéries, aux passants ou encore aux agents de la municipalité. Le dédale des rues constitue le territoires d’investigation de l’artiste, qu’elle y intervienne ou en récolte des fragments, attirant l’attention
sur ces zones de transit.
Alexiane Le Roy
Mathilde s’empare du vécu pour créer de l’expérience. Plutôt qu’un livre, des éditions ouvertes sur les murs sur lesquelles ont peut quand même lire des récits de projets accompagnés de photos. Un vécu, digéré, recraché, … d’abord écrit, puis dit, amplifié au mégaphone de papier. Nous parvient dans les oreilles, des bribes de vies qui font sourire, pleines de dérision mais jamais dérisoires.
C’est en dehors de l’espace d’exposition que se déploie le terrain d’investigation privilégié de Mathilde. Un champ d’action élargi, bien en dehors des murs museaux. Un livre à ciel ouvert, support de ses actions furtives. Partant de son expérience personnelle, elle en propose une nouvelle collective. Les interventions ne préviennent pas : Phrases directement pochées sur le bitume, coup de gommettes sur le plan de la ville, mobilier urbain détourné, lettres placardées sur les palissades, banderoles abandonnées au détour d’une friche,… elles modifient un temps l’environnement, ponctue la vie de micro-fiction pour celui qui saura les lire.